Depuis le 1er janvier 2021, les aides personnelles au logement (APL) sont calculées sur la base des ressources des douze derniers mois (avec un réexamen tous les trois mois), et non plus sur les revenus perçus deux ans plus tôt (APL « en temps réel »). Comme annoncé par la ministre du Logement, un décret du 4 juin 2021 prévoit un nouveau mode de calcul pour ne pas pénaliser les étudiants en contrat de professionnalisation.
Par ailleurs, la mesure transitoire permettant de maintenir le droit à l'aide au logement pour les étudiants salariés, ayant vu leur aide diminuer au 1er janvier 2021, est prolongée d'un an : jusqu'au 1er juillet 2022 (au lieu du 1er juillet 2021).
Deux études menées par l'Unhaj et l'Unafo confirment l'impact négatif de la réforme des APL « en temps réel » sur les jeunes logés au sein de leur réseau.
Selon l'Unhaj, « tous sont perdants », quel que soit leur niveau de ressources, « en raison d‘un effet de rattrapage brutal ». Elle constate que les plus impactés par la baisse des APL sont les jeunes actifs dont les revenus sont proches du Smic (entre 800 et 1 300 € par mois). Pour ces derniers, la diminution s'élève en moyenne à 95 € par mois. Pour l'ensemble des jeunes, la baisse moyenne est de 38,50 € par mois.
L'Unafo relève, quant à elle, une diminution de 10% (25€ en moyenne) du montant des aides dans les résidences pour jeunes. En outre, « le pourcentage d’allocataires est passé de 60 % à 51 % ».
Source : Le media social