A l'initiative du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques, l'Uniopss, représentée par son directeur général, Jérôme Voiturier, et par Manon Jullien, conseillère technique Lutte contre l'exclusion, a été auditionnée le 21 octobre à l'Assemblée nationale, dans le cadre du rapport sur « L’adaptation des politiques de lutte contre la pauvreté au contexte de crise sanitaire ».
Les rapporteures Nathalie Sarles, députée LaREM de la 5e circonscription de la Loire et Sylvie Tolmont, députée PS de la 4e circonscription de la Sarthe, étaient présentes.
L’Uniopss a notamment insisté sur la nécessité de prendre des mesures structurelles pour lutter contre la pauvreté, nécessité qui a été particulièrement mise en évidence lors de la crise sanitaire.
Les dispositifs ponctuels proposés pour aider les plus précaires ont été bienvenus mais ils ne sont pas suffisants aujourd’hui pour permettre aux personnes en situation de précarité de vivre décemment. Impossible pour elles, notamment, de faire face au moindre événement exceptionnel...
Dans ce contexte, il apparait essentiel de revaloriser les minima sociaux et de les ouvrir aux jeunes dès 18 ans sous conditions de ressources, notamment. Les mesures « de saupoudrage » prises et comprises dans la Stratégie Pauvreté ne parviendront donc pas à faire évoluer la grande précarité en France.
L’Uniopss a également alerté sur la multiplication des appels à manifestation d'intérêt et des appels à projet dans le secteur. Cela est certes positif pour financer des projets mais il ne faudrait pas que ces financements se substituent à d’autres; il est surtout indispensable que les cahiers des charges soient mieux pensés en fonction de la réalité du secteur et des associations qui le composent.